1971 septembre – « Labyrinthe »
A la périphérie éloignée de Varsovie, en proximité de notre demeure, dans le parfum de la forêt et la chaleur de l’été, entre les branches des arbres nous avons suspendu des voiles. Grâce au vent les branches des arbres bruissaient tendis que les voiles bougeaient sans bruit.
Des souvenirs confus reviennent à l’esprit; le voile de gaze accroché au dessus des têtes des enfants endormis sous la toile de tente, le tâtonnement, la recherche d’un interstice, l’écoute d’un moustique. Une attente : Vient – il ? Il se pose, il tâtonne, il cherche, il essaye de passer par ici et par là. Il s’envole. L’oreille dessine la trace de son vol. L’instinct du moustique peine à creuser le monde qui l’entoure. Il tâtonne dans les ténèbres, cherche, se fraye un passage entre les fentes, guidé par ses sens et les questions qu’il se pose. Des millions de moustiques dans le temps… Les découvertes surprenantes, la déception et toujours l’incertitude. Errer, prendre les sentiers croisés, méditer sur les chemins embrouillés.
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